Noén'avaitpasenviedebosser.Ilregardaitlapilededossierssur lecoindroitdesonbureauetilsesentaitencoreplusdéprimé.Il venaitderaccrocheravecAïsha.SurleportabledeKarim.Illui devaitdeleteniraucourant.Illuidevaitdeluidirecomment allaitsavieetcelledeStéphane.Stéphaneétaittropfierpourlui direàproposdeAnna.Aproposdesamère.Ilavaitencoreentête, mot pour mot, le message qu'ils avaient reçu de son portable.« Ceciestunealerte.NousdétenonsMouniaKaratic.Saviecontre celledeAnnaKaratic.RendezvousàSaintEloi.Ouellesera exécuté. »Court.Précis.Limpide.Effrayant.Depuisqu'ilssefréquentaient,ilsavaitqu'elleétaitensursis quelquepart.Qu'elleneseraitpasensécuritétantqueceuxqui avait joué avec son frère ne seraient pas hors d'état de nuire. Ilsavaitaussiqu'ellebossaitlàdessus.Latraquéetraqueuse.Même si elle ne lui en avait jamais parlé.Oui.Il savait pour elle.Pas pour Karim.Karim était alcoolique.Etàcetteheure,12h47,ivremort,ramenéchezluiparAïshadepuis lamairieoùellen'avaitpasvoululuidirecequ'ilyétaitallé faire.Alors les dossiers semblaient lourds, mais lourds...Ilpritsonballondebasketetlemalaxaenfixantl'écrandeveille de son ordinateur. Ça le calmait toujours. Cela marcha encore.Il devait établir un plan.Un plan d'action.Illâchasonballon,poussalesdossiersetpritunpost-itetnota tout ce qu'il avait à faire comme cela lui venait. Passer voir Karim.Passer voir Stéphane.Appeler la police.Revoir Maxime.Aller relâcher Anna.C'était là l'essentiel.Maintenant il fallait prioriser. • Patron ? • Quoi ? • Je vous dérange. • Qu'est ce qu'il y a Ziad ?•Untypequiveutvousvoirmaisjesaispassijepeuxle laisser entrer. • Pourquoi ? Il est où ? • Assis dans la salle d'attente. Il pue le ricard. • OK. Je m'en charge. Merci Ziad.Noésortitdesonbureauetl'odeurdevomiluisaisitlenez.Une odeurdericardaussi,commeluiavaitditZiad.Enplusforteencore qu'audessusdugoulotd'unebouteille.Etdansl'undesfauteuilsde l'attente, Karim. • Salut Noé. Faut que j'te parle.Noé comprit alors que ses priorités allaient devoir attendre.