Le
soleil
n'était
pas
encore
levé.
Il
faisait
encore
frais
pour
un
mois
de
mai.
Devant
Noé
et
Maxime,
la
lumière
était
encore
plus
absente.
Un
tâche
noire
se
dessinait
devant
eux,
bien
au
delà
de
la
limite
de
l'horizon.
Et,
accroupi,
Maxime
tentait
d'ouvrir
la
porte.
Il
ne
s'attendait
pas
à
ça.
Tout
au
plus
une
reconnaissance
capillaire
ou
un
code.
Pas
d'empreinte
palmaire.
Certainement
pas.
Derrière
lui,
Noé
scrutait
l'obscurité,
sur
les
dents.
Il
s'attendait,
à
chaque
bruit
,
à
ce
que
l'on
vienne
leur
casser
la
gueule
voire
pire.
Puis
un
clic retentit.
• Enfin.
• On peut entrer ?
•
Attends,
attends,
je
viens
juste
de
court
circuiter
la
reconnaissance palmaire. Oh et merde..
• Quoi ?
• J'ai activé un autre pare feu.
•
Bon
sang,
tu
vas
y
arriver
ou
pas ?
J'ai
pas
envie
de
rester
ici
des plombes.
•
Je
fais
ce
que
je
peux,
pas
la
peine
de
me
foutre
la
pression.
Je l'ai déjà.
• Magnes.
Maxime
marmonna
quelque
chose
dans
sa
barbe
et
reprit
son
travail
,
laissant
Noé
à
son
stress.
Ils
durent
attendre
encore
un
bon
quart
d'heure
avant
que
les
efforts
de
Maxime
ne
soient
payants.
Un
clac
magnétique
retentit
et
la
chaleur
les
saisit
aussitôt.
Ils
refermèrent
derrière
eux
et
Noé
ouvrit
la
voie.
Maxime
regarda
sa
montre.
Il
lui
restait
à
peine
une
demi
heure
avant
son
premier
cours.
Il
se
décida
à
prendre
les
choses
en
mains
et
activa
le
gps
de
son
portable.
Une
petite
routine
qu'il
avait
créé
en
prévision
de
ce
moment.
Le
point
rouge,
c'était
Anna.
Ou
plus
exactement
son
téléphone.
Il
n'en
était
même
pas
à
vingt
mètres.
Pourtant
tout
autour
d'eux,
des
baies
de
serveurs
qui
expliquaient
la
chaleur
du
lieu.
Maxime
se
dit
qu'il
avait
aussi
du
couper
la
ventilation
en
piratant
la
clé
numérique
qu'il
avait
dû
forcer.
Quand
il
arrivèrent
au
fond,
il
ne
virent
qu'un
mur. Maxime vit pourtant qu'ils était pile sur le point rouge de Anna.
• Elle devrait être là
•
Bah
elle
n'y
est
pas.
Ton
GPS
est
aussi
fiable
qu'un
tomtom
sans
mise à jour.
• Un quoi ?
• Laisse tomber. On se sépare. Je vais à gauche, tu vas à droite.
• OK.
Maxime
acquiesça
et
ils
se
séparèrent.
Derrière
les
baies,
il
faisait
une
chaleur
à
crever.
Noé
ne
retira
pas
pour
autant
son
sweat.
La
faute
au
cran
d'arrêt
qu'il
avait
cru
bon
de
prendre
au
cas
où.
Il
regardait
de
droite
et
de
gauche,
progressant
doucement,
dans
le
hangar
uniquement
éclairé
par
les
diodes
des
serveurs
empilés
par
centaines
dans
une
file
de
baies
impressionnante.
Dire
qu'il
s'attendait
à
trouver
des
produits
volés,
genre
des
caméscopes
et
des
lecteurs
blu
ray
tombés
du
camion.
Ça
ne
faisait
pas
leur
affaire.
Vraiment
pas.
Ce
bâtiment
devait
appartenir
à
quelqu'un.
Et
ce
quelqu'un
n'avait
pas
l'air
d'avoir
un
lien
avec
qui
que
ce
soit.
Surtout
pas
avec
un
type
qui
aurait
repris
le
commerce
criminel
de
la
ville.
Il
repensa
à
son
échange
avec
Favreau.
« Quelqu'un
a
pris
la
place
de
Bob
le
Tox
et
depuis
quelques
mois,
il
commence
à
devenir
gourmand,
il
y
a
eu
des
échauffourées
à
Saint
Eloi
et
à
la
Plaine
d'Ozon
à
Châtellerault,
le
gars
est
gourmand ».
Quand
il
lui
avait
demandé
le
lien
avec
Anna,
il
avait
souri.
Noé
avait
compris
qu'il
ne
pouvait
rien
lui
dire.
Il
ne
lui
avait
non
plus
rien
dit
sur
ce
qu'il
savait.
C'était
donnant
donnant
dans
cette
histoire.
A
vrai
dire
Noé
en
voulait
un
peu
à
Favreau
d'utiliser
les
talents
de
Anna
alors
qu'elle
vivait
toujours
avec
une
épée
de
Damoclès
au
dessus
de
la
tête.
• Noé ! Noé !
La
voix
aigu
de
Maxime
le
sortit
de
ses
pensées
et
il
courut
vers
l'opposé
de
sa
position.
La
il
trouva
Maxime
en
panique
avec
Anna
dans
ses
bras,
inconsciente.
Son
premier
réflexe
fut
de
lui
prendre
le
pouls.
Elle
était
en
vie.
Et
ses
bras
était
criblés
de
piqûre.
Ils
l'avaient
camée.
Cela
ressemblait
plus
à
des
pratiques
criminelles.
Sans
réfléchir,
il
la
prit
sur
son
dos.
Et
commença
à
trottiner
vers
la sortie.
• Magnes toi Max, vaut mieux pas qu'on se fasse attraper.
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