Impossible de savoir ce qu'il contenait. Stéphane avait bel et bien trouvé le colis dont Diakhité lui avait parlé mais il n'était pas plus avancé. A 8 h, il en était encore à se demander s'il devait l'ouvrir et savoir ou se contenter de le donner à ceux qui devaient le récupérer. Ou peut-être devrait il appeler la police. Ou les pompiers. Il le secoua, ce carton si semblable à ceux qu'il recevait de ses sites de basket préférés. Au moins il reconnut le bruit du carton contre le carton. Pas de tic tac. Pas de poids surélevé. Ce devait être du fric. Il ne voyait que ça. Diakhité avait acheté de la dope. Et il payait. Mais pourquoi passer par lui ? Et pourquoi avoir kidnappé sa sœur en se servant de ce qu'il était au plus noir de la nuit ? Au moins il garda le carton dans un coin. Parce qu'il gardait espoir de revoir sa sœur. Et que tenter quoi que ce soit reviendrait à signer son arrêt de mort. Alors 8h30 vint puis 9 h. Yvan était passé lui apporter ses baguettes. Les Jardins de Bonnes les fruits et légumes de saison. De superbes pommes multicolores remplissaient la corbeille à l'entrée de son magasin. Des gosses étaient venus acheter du coca. Et un pauvre bougre, sa bouteille de whisky. Il était après ses papiers lorsqu'il entendit une nouvelle fois la sonnette retentir. Il dit un bonjour machinal mais on ne lui répondit pas. Il sut alors ce que ceux qui venaient d'entrer allait prendre. • Que puis je pour vous ? • Colis. • Colis ? • Colis. Homme noir. Colis homme noir. Oh. Ça ? Et pourquoi je vous le donnerai. Qui me dit que c'est à vous que je dois le donner ? • Vous chercher problème. Colis. Maintenant. • Dites moi qui vous êtes et je vous le donnerais. L'homme, un bon mètre quatre vingt dix soupira. Puis ses deux acolytes vinrent se poster de chaque côté du bureau. L'homme, le chef, sortit un portable et lança un appel. Stéphane reconnut la langue. Russe. Putain qu'est ce que trafiquait Diakhité ? Les russes achetaient de la drogue, ils n'en vendaient pas. Tout cela ne sentait pas bon. Pas bon du tout. • Écoutez, je ne suis qu'une boite postale mais ma soeu... Le type tourna l'écran de son ordinateur vers lui et le cœur de Stéphane s'arrêta. Salut frangin. Je t'en prie donne leur ce qu'ils veulent. Pour moi • Anna ! Où es tu ? • Je su... Le type avait coupé l'appel. Et il souriait. Il savait qu'il avait gagné. L'acolyte de gauche prit le carton et ils sortirent comme ils étaient entrés. Sans dire quoi que ce soit. Ils s'étaient garés plus loin que la devanture de son magasin. Si bien que Stéphane ne sut pas ni comment ni vers ils étaient partis. Il se dit alors qu'il était grand temps d'avoir une explication. Il prit son téléphone pour composer le numéro de Hakim lorsque la sonnette retentit une fois de plus. C'était Yvan. • Tout va bien Stéphane ? • Oui. Pourquoi ? • Parce que tu as de drôle de clients. • Qu'est ce que tu veux dire ? • Tu connais les Vorzy Vzakone ? • Les quoi ?
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